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La persécution politique: centre de détention provisoire ordonné à l’ancien Président de la République de l’Argentine, Cristina Fernandez de Kirchner

Genève, le 8 décembre 2017

Le juge argentin Claudio Bonadio a demandé à ce que l'ancienne présidente et actuel sénatrice Cristina Fernandez de Kirchner soit exonérée de son poste au Sénat de la République et par le même biais, qu’elle soit mise en garde à vue par les autorités nationales.

La requête du juge est contextualisée dans la plainte déposée en 2015 par le défunt avocat argentin Alberto Nisman. Ce dernier accuse la sénatrice Kirchner d’avoir couvert les membres de l’attentat de 2013 contre l'AMIA (Association mutuelle israélite argentine). Nisman accusait au même temps l’influence de l’Iran dans cet attentat.

La plainte du procureur décédé a été renversée par deux tribunaux nationaux. Nisman n’avait aucune preuve de ces allégations. Cependant, depuis l'arrivée au pouvoir de Mauricio Macri, la Chambre de Cassation Pénale a rouvert l'affaire. Les secteurs progressistes du pays se voient alors dans une situation qu’ils considèrent, de persécution. Ils croient aussi que l'enquête de cette affaire est donnée dans un scénario d'opérations politiques et d’intérêts venant de l'extérieur. Ceci dû au fait que Buenos Aires et Téhéran ont signé un accord pour clarifier les faits de l’attentat. L’ICSFT croit en effet que cet acte contre Madame Kirchner est contextualisé dans la tourmente mondiale qui se vit actuellement dans le monde, où les puissants cherchent à protéger leurs intérêts économiques sans tenir compte des conséquences.

L’ICSFT est d'avis que le gouvernement de Monsieur Macri a établi des politiques qui violent l'état de droit et de la démocratie en Argentine. La dernière Évaluation Périodique Universelle faite par l'ONU auprès du gouvernement argentin à Genève en est la preuve. La disparition forcée et la mort du jeune dirigeant Santiago Maldonado, la détention arbitraire de la parlementaire amérindienne Milagro Sala, la persécution politique et les tortures commises contre des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes et autres qui ne pensent pas de la même façon que le gouvernement, ainsi que le mandat d'arrêt contre l'ancienne présidente qui a décidé de suivre une voie différente à celle des Etats-Unis, rendent les gens mécontents et font qu’ils se sentent vivre en argentine en liberté surveillée.

L’ICSFT appelle l'État argentin à respecter la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme ainsi que la Déclaration sur les Droits Civils et Politiques garantissant le droit de tous et toutes à exprimer une opinion et des idées librement. L'organisation appelle également la communauté internationale à ne pas fermer les yeux sur la situation. L’ICSFT considère qu’ignorer cette situation est de connivence avec les mouvements qui mettent aujourd'hui le monde dans une situation belliqueuse, misérable et triste pour toute l'humanité.

Ainsi, l’ICSFT condamne et rejette les procédures de persécution politique dans le pays sud-américain. L'Argentine ne peut pas se permettre de revenir à l'époque de la dictature où la tyrannie gouvernait et le peuple lui obéissait.