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Les enjeux financiers derrière la purge d’Arabie Saoudite : réellement un combat contre la corruption ou il y a-t-il d’autres raisons derrière ?

Genève, Jeudi 7 Décembre 2017

Le 5 Novembre 2017, le gouvernement saoudiens mené par le prince Mohamed Bin Salman arrêta plus de trois cents personnes sur le principe d’une purge anti-corruption dans le pays. Cette purge ne visait pas seulement des princes mais aussi des anciens ministres ainsi que des hommes d’affaires. Toutes ces personnes sont accusés de corruption allant jusqu’à 100 milliards de dollars. L’enquête a pris plus de  trois ans et montre que cette corruption dure depuis une dizaines d’années

Apparemment, dans leur quête d’informations, le gouvernement a demandé l’aide de leur allié américain et plus particulièrement celle de Blackwater. Selon le journal britannique The Daily Mail, certains détenus ont été torturés et l’équivalent de plus de 800 milliards de dollars de leurs biens leur a été confisqué. Selon les dire du Ministre saoudien du Commerce et de l’Investissement Mayid Bin Abdullah Al-Qasabi le raid anti-corruption s’est fini par un recouvrement pouvant s’élever entre 50,000 et 100 milliards de dollars. Mais à qui va profiter cette argent ?

Le royaume saoudien affirme que cette purge fut seulement une mesure d’éradication de la corruption dans le pays. Ils prétendent vouloir construire un nouveau royaume avec un plus fort respect des lois. Mais cette purge était clairement une manière pour le prince Mohamed Bin Salman de discréditer certains des princes afin que ce dernier obtienne une meilleure place dans la ligne de succession. Il ne s’en cache pas et a affirmé publiquement vouloir succéder son père pour régner. Il compte créer un pseudo nouvelle ère, plus progressive, mais comment pourrions-nous le croire alors qu’il a arrêté et torturé plusieurs personnes afin d’avoir plus de pouvoir.

Par ailleurs, cette purge semble être une part de stratégie pour lever des fonds. Selon certains journaux, le trésor national est actuellement épuisé à cause de la baisse des prix du pétrole. Cela dit, l’argent récolté ne servira surement pas à faire des investissements sociaux. Même si elle pourrait aider à combattre les discriminations et les violences faites aux femmes, aux ethnies et aux religions minoritaires ainsi qu’à la limitation stricte des droits du travailleur.

De plus, les droits concernant les saoudiennes dans le royaume n’ont que peu changé malgré leur position à la commission des droits des femmes de l’ONU. Dans ce sens, l’ICSFT exhorte le gouvernement saoudien à travailler réellement pour les intérêts de la femme. Il avertit la communauté internationale à ne pas se laisser aveugler par l’obtention de quelques droits comme celui de conduire. Ceci n’est pas suffisant, le combat pour les droits Humains n’est pas fini.

L’ICSFT exige du gouvernement saoudien de respecter le droit international notamment celui qui concerne les droits de l’Homme. L’ICSFT condamne  également et fermement l’utilisation de la violence contre les prisonniers.