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Etat de Lieu au Honduras : la réponse du gouvernement à la démocratie de le Honduras

Genève, le 5 décembre 2017

Le 26 novembre 2017, les Honduriens ont eu la possibilité d’aller aux urnes pour se prononcer et élire leur nouveau président. Aujourd’hui, le pais centraméricain se trouve en Etat de Lieu avec des manifestations sociales et des dizaines de morts.

Ce n’est qu’un jour après les élections présidentielles que le Tribunal Suprême Electoral (TSE) a accordé une victoire importante au candidat d’opposition Salvador Nasralla. Par contre, un deuxième décompte inverse le résultat mettant comme vainqueur l’actuel président Juan Orlando Hernandez. Les gens se sont jetés dans les rues manifestant ainsi leur désarroi et en dénonçant une fraude électorale. Le TSE a interrompu la promulgation du résultat électoral ce qui a mené à des manifestations qui ont eu une réponse répressive de la part des autorités nationales.

Les garanties constitutionnelles ont été suspendues en violant les procédures légales. En effet, le Ministre de la Défense a appelé les forces de police à assiéger le pays pendant 10 jours. Ainsi la population ne peut être dans les rues entre 6h du matin et 18h. . La constitution nationale dit que ce type de décret doit être approuvé par le président de la république en assemblé avec le Conseil des Ministres, chose qui n’a pas été faite. Par contre, la division COBRA de la police Nationale s’est déclarée en «grève ». Elle a également déclaré ne pas vouloir suivre les ordres du gouvernement, mais la volonté de la population. Ceci crée une crise sans précédent dans le pays et une division importante au sein des institutions armées nationales.

Le résultat est tragique : les routes principales de Tegucigalpa (Capitale) ont été bloquées ce qui a paralysé tout le pays. Les gens des classes les plus pauvres se sont organisés dans leurs quartiers et leurs colonies pour demander de la transparence au gouvernement nationale et au TSE. Mais la répression de l’armée et la police a été la réponse aux gens. Les forces de l’ordre ont mené des opératifs à balles réelles ayant tué 7 personnes et ayant causé plus d’une vingtaine de blessés.

L’ICSFT demande aux autorités nationales de respecter et garantir les droits civils et politiques des Honduriens garantis par la constitution nationale et la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. L’Etat de lieu pour régler le mécontentement des politiques d’un pays est loin d’être la solution aux problèmes d’une population appauvrie par les politiques néo-libérales de l’actuel gouvernement. Comme toujours, les Etats-Unis d’Amérique et Organisation des Etats Américains ont gardé silence face à ces actes irresponsables qui ne cherchent qu’à répondre aux intérêts financiers de quelques peu.

L’ICSFT demande entre autres à l’Etat une réparation digne aux victimes de cette violence étatique et aux familles qui ont perdu leur vie indignement dans une manifestation qui à juste raison demande de la transparence et moins de corruption. Ceci est nécessaire si nous voulons respecter l’intégralité des lois qui protègent la population du pays centraméricain.

Pour finir, l’ICSFT demande de la transparence dans ces élections qui semblent encore être un coup d’Etat similaire à celui donné à l’ex-président de ce pays, M. Manuel Zelaya.