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La Colombie vit encore sous un bain de sang malgré la signature des accords entre le gouvernement et les FARC

Le 24 novembre 2016, les accords de paix entre le gouvernement colombien et les FARC-EP ont été signés dans le but de mettre fin à une guerre qui a débuté en 1948. Malheureusement, les chiffres parlent par eux-mêmes : plus de 128 assassinats de leaders sociaux, de défenseurs des droits de l’homme, d’afro-colombiens et amérindiens commis par les groupes paramilitaires d’extrême droite. De façon hypocrite, le gouvernement considère qu’il n’existe pas de groupes paramilitaires malgré les menaces que ces derniers envoient à leurs victimes en se qualifiant comme tels.

D’un autre côté, la répression de l’Etat via les forces de l’ordre ne cessent pas : le 5 octobre 2017, l’armée et la police national ont ouvert le feu contre la population civile dans le département de Nariño au sud de la Colombie. Ceci dans le cadre d’une manifestation pacifique qui Quatre paysans ont été assassinés et plus de 10 blessés ont été comptabilisé causant ainsi un massacre et une violation de l’accord de paix et son esprit. Le 8 octobre 2017, une équipe de vérification composée d’une quinzaine de défenseurs de droits de l’homme, de journalistes, de délégués de l’ONU et de l’Organisation des Etats Américains (OEA) a été envoyé pour constater les faits. L’armée colombienne a ouvert le feu contre eux malgré les symboles que ces derniers portaient des organismes internationaux mentionnés et malgré les cris des membres qui s’identifiaient comme défenseurs des droits de l’homme et journalistes. Hors cela, il existe une permanente répression contre les étudiants et mouvements populaires du pays.

Le vice-secrétaire général de l’ONU, Andrew Gilmour, informe pour sa part que la réintégration des guérilleros démobilisés des FARC n’avance pas à grands pas. Ceci pourrait mettre en péril les accords de paix du pays complète l’organe international. Malgré la démobilisation et la reddition des armes dans les temps, de la part des FARC, il existe23 membres de leurs membres et de leurs familles assassinés.

ICSFT répudie, condamne et refuse ces actes intolérables et sollicite

  1. Au gouvernement national colombien de garantir l’exercice des droits civils et politiques de l’opposition et le droit au libre rassemblement pacifique, à la liberté d’opinion et expression pour l’ensemble de la population colombienne.

  1. Initier les enquêtes pertinentes pour trouver et condamner les responsables des assassinats et des menaces commis contre les défenseurs des droits de l’homme, les leaders sociaux, les afro-colombiens, les amérindiens et les paysans.

  1. Garantir l’exercice de la liberté d’expression des journalistes locaux, régionaux et nationaux.

  1. Garantir la réalisation des missions des défenseurs des droits de l’homme sur l’ensemble du territoire national et international.

  1. Garantir le droit des peuples aborigènes, des afro-descendants et des paysans colombiens.

  1. Garantir le droit à la vie et la dignité de l’ensemble de la population. On compte ici aussi les guérilleros démobilisés qui cherchent à entreprendre une nouvelle vie en paix avec justice sociale.