la défenseure des droits de l’homme Ebtisam Al-Saegh, a été mise en liberté conditionnelle dimanche dernier.
Arrêtée par les autorités du Bahrein en début de juillet 2017, la défenseure des droits de l’homme Ebtisam Al-Saegh, a été mise en liberté conditionnelle dimanche dernier.
Les activités de l’activiste qui promeut les droits de l’homme au Moyen Orient sont sans doute la cause de sa détention qui a eu lieu le soir du 3 juillet 2017. Ainsi l’ont signalé de nombreuses organisations internationales et médias qui défendent les droits de l’homme dans le monde entier. Al-Saegh, qui a participé au 34th Conseil des Droits de l’Homme à Genève et qui collabore en permanence avec l’Organisation des Nations Unies à ces effets, a pu exposer et dénoncer une grande quantité de violations de droits humains qui se mènent actuellement dans le pays du golfe. Les réactions en son encontre ne se sont pas fait attendre : des campagnes de diffamation, d’intimidation et des menaces contre son intégrité et celle de sa famille ont fait présence.
Le mois de mai de l’année en cours, lorsque Al Saegh était en détention arbitraire, elle a subit des violations extrêmement graves de la part de l’Agence de Sécurité Nationale du Bahreïn (NSA). Parmi ces dernières, on compte des tortures psychologiques et physiques où les abus sexuelles et la torture avec de l’électricité ont été un des nombreux facteurs composant la détention en question.
Le 22 octobre de l’année en cours, Al-Saegh a été mise en liberté conditionnelle au même temps que Radhi Al-Qatari et Mohammed Al-Shakhoori. Ces deux derniers, activistes des droits de l’homme également, sont aussi accusés de terrorisme par les autorités bahreïni.
Le mois d’avril 2017, le parlement du Bahreïn a approuvé l’instauration de tribunaux militaires pour juger des civils accusés de terrorisme. Le terme de ce dernier reste vague et permet de ce fait d’instaurer une chasse aux sorcières contre tout ce qui va à l’encontre du gouvernement et des intérêts de ses alliés. Il faut rappeler dans ce cadre-là que le Bahreïn est un allié clé des Etats-Unis d’Amérique où la 5ème Flotte étasunienne et une base militaire britannique sont en construction.
L’ICSFT condamne et répudie les actes commis contre Ebtisam Al-Saegh. Nous rappelons que la Déclaration Universelle des Droits de l’homme promeut la liberté d’expression, la sécurité et l’intégrité des personnes, la défense contre la torture et les traitements cruels ainsi que toute provocation qui mène à la discrimination. Nous rappelons également que le gouvernement de Bahreïn encourt à la violation du Pacte des Droits Civils et Politiques adopté en 1966. Sur cette base, nous urgeons les autorités bahreïni de lever les charges contre Al-Saegh et autres défenseurs des droits de l’homme poursuivis de manière injuste. Nous exigeons à ce que l’article 18 et 19 de la constitution soit garanti dans ce cadre-là.